epperly n'a jamais fumé, pris de drogue ou pris une cuite + elle fait passer sa santé avec tout ; elle a déjà eu beaucoup de soucis + elle est très proche de ses parents, qui l'ont toujours soutenu dans toutes les démarches qu'elle entreprenait + elle a eu une leucémie à l'âge de dix ans, était en rémission à treize + elle a fait une rechute l'année suivante + s'en est finalement sorti à l'âge de seize ans + elle a constamment besoin de se sentir regardée, elle aime être le centre de l'attention + toujours en recherche d'amour + elle est bien décidée à vivre sa vie pleinement + elle se considère comme une survivante ; en effet, ses chances de survie après sa rechute n'étaient que de trente pour-cent + c'est une leader + elle a été archi-chouchoutée et pourrie gâtée pendant toute son adolescence + pour elle, c'est comme si son passé de cancéreuse lui donnait le droit de tout faire + elle a une préférence pour les hommes plus âgés, avec un portefeuille bien rempli + elle est ambitieuse et prête à tout pour réussir + elle aimerait faire partie de la haute société + elle couche à droite et à gauche + mauvaise perdante, elle ne supporte pas qu'on la surpasse + elle est très possessive envers ses amis proches + elle n'est pas du genre à étaler l'histoire de son cancer partout, parce que mine de rien, ce fut une période très difficile de sa vie + elle est enfant unique + depuis qu'elle est guérie, ses parents l'emmènent partout en voyage : californie, côte est des états-unis, brésil, japon… + elle a toujours vécu à londres + elle ne supporte pas painswick + malgré tous ses défauts, c'est une fille plutôt attachante, généralement de bonne humeur et très souriante + elle aime plaire, séduire + sa grande passion, c'était l'équitation. c'était une très bonne cavalière, mais elle a arrêté depuis son cancer + elle a toujours été passionnée par l'histoire, c'est pour cela qu'elle a choisi cette voie + elle aimerait devenir historienne + elle ne vient pas d'une classe sociale spécialement aisée + son père est ingénieur, sa mère sans emploi + elle est facilement reconnaissable à sa chevelure rousse flamboyante + elle soigne beaucoup son apparence + c'est une fille plutôt calme mais quand on la cherche, attendez-vous à une vraie tornade + elle est assez sociable, mais choisit ses fréquentations ; elle ne va pas traîner avec n'importe qui + elle fait presque tout par intérêt + elle n'est sincère qu'avec peu de gens + elle vient d'arriver à painswick il y a un mois : ses parents voulaient se rapprocher de sa famille + il y a beaucoup de ziegler à painswick.

Bip bip bip. Ce bruit, tu y es habituée. Voilà cinq années que tu entends cette infernale machine à tes côtés. tu te souviens encore quand tout a commencé. Le jour où tout a basculé. Cette putain de maladie t'a prise d'un coup, soudainement, sans que tu t'y attendes. Parce que tout n'arrive pas aux autres. On se croit toujours intouchable, et puis, un jour ça vous tombe dessus et vous vous retrouvez complètement impuissant. Tout d'un coup, tu t'étais sentie faible, comme sous le coup d'une mauvaise grippe. Mais au fond de toi, tu savais que c'était autre chose. Le cancer savait se manifester, il savait faire sentir son existence au corps qui l'hébergeait. Ton état s'était dégradée très rapidement : en une semaine, tu n'avais plus été capable de te lever sans être prise de vertige et de vomissements comme tu n'en n'avais jamais eu, même lors de tes pires gastro. Alors, ce fut direction l'hôpital, et c'est un peu comme si tu ne l'avais pas quitté depuis ce jour de février deux-mille trois. Le cancer, c'est compliqué à gérer. Parce qu'à dix ans, tu pensais que c'était une maladie de vieux, et surtout, que c'était incurable. C'est vrai, on en parle partout comme d'un grand meurtrier. Forcément, quand on t'a annoncé que tu étais cancéreuse, tu t'es tout de suite vue morte et enterrée. Heureusement, à l'hôpital, on ne t'a pas laissé tomber. Il y avait beaucoup de psychiatres, et ta famille aussi. Toute ta famille, sans cesse autour de toi, y compris des membres dont tu n'avais jamais soupçonné l'existence. Tout le monde te chérissait. Venaient-ils te voir pour te soutenir ou pour se donner bonne conscience ? Ça, tu ne le sauras jamais, mais au moins, ils étaient là. Leur présence t'a donné envie de te battre. Évidemment, ce fut long, la première fois. Le plus décourageant ? Le jour où tu as commencé à perdre tes cheveux. Toute ta fierté est tombée avec eux. Pour une enfant, c'est un évènement terrible. Mais les voir repousser, au fur et à mesure de ta guérison, te donnait de l'espoir, et une monstrueuse envie de vivre. Finalement, tu as fini par le vaincre, ce foutu cancer, après trois années de lutte acharnée. Ton retour à la maison fut une joie. Tu as pu, doucement, retourner au collège, retrouver tes amies. Elles aussi étaient venues te voir, à l'hôpital. Enfin, pas toutes, évidemment. C'est dans ce genre de situation qu'on reconnaît ses véritables amis. Aussi, la rechute fut compliquée. Tu as eu l'impression que ton coeur se rompait. Les symptômes, tu les as tout de suite reconnus. Les nausées, les vomissements, les douleurs osseuses, la fatigue. C'était un cauchemar. On allait te faire revivre la pire période de ta vie. Encore. De nouveau allongée sur un lit d'hôpital, dans une chambre stérile et déprimante, avec une machine insupportable à tes côtés. Tu allais être de nouveau obligée de voir tes cheveux tomber mèche par mèche, chacune brisant un peu plus ton coeur. Cette fois-ci, tu n'allais pas t'en sortir. Impossible. Tes chances de survie n'étaient que de trente pour-cent. La douleur était encore plus forte que la première fois. Mais pourquoi toi, bon sang ? Qu'avais-tu fait pour mériter cela ? Ta vie avait été un long fleuve tranquille, jusqu'à ce que cette maladie vienne tout ruiner. Tu n'avais pas encore eu d'adolescence ; tes seuls compagnons ? les infirmières et diverses aides soignantes. Recevoir la visite de clowns te donnait envie de vomir. Oui, la douleur et le désespoir te rendait aigrie. Oui, tu allais mourir. C'était comme une certitude. Mentalement, tu te préparais pour le grand jour. Allais-tu le savoir ? Peut-être. Durant les longues heures pénibles, où la douleur t'empêchait de faire quoi que ce soit, tu passais ta main sur ton crâne de nouveau lisse et tu t'imaginais comment se dérouleraient tes funérailles. Qui viendrait ? Qui pleurerait —et qui le ferait sincèrement ? Qui allait pleurer une adolescente qui n'avait même pas eu le temps de vivre, de laisser sa trace sur ce monde ?

Boum, boum, boum. Encore une fois, tu as survécu. La vie t'en veut, décidément. Tu n'as peut-être commencé à vivre qu'à l'âge de seize ans, quand cette maudite maladie fut derrière toi, mais tu comptes bien rattraper le temps perdu. La vie est précieuse. Tu es une optimiste maladive. Que pourrait-il bien t'arriver, maintenant ? La vie est belle. La vie vaut la peine d'être vécue, et surtout, elle vaut la peine de se battre. Si tu avais abandonné, cette année-là, jamais tu n'aurais connu tous ces plaisirs. Les plaisirs du corps, ceux de l'amour. Ça fait peut-être mauvais genre, mais c'est ça que tu aimes. La rencontre sauvage de deux âmes et de leurs enveloppes charnelles. Oui, tu aimes le sexe, sûrement un peu plus que de raison. Mais qu'importe, la vie est courte. Elle pourrait s'arrêter demain, et pour avoir croiser la mort d'un peu trop près, tu ne veux avoir aucun regrets. Ça te plaît ? Eh bien fais le possible pour obtenir le maximum de plaisir. Parfois, tu te demandes de quoi tu as l'air. Est-ce que tout le monde connaît ton goût un peu trop prononcé pour l'amour ? Peut-être. Ou peut-être pas. Tu adores jouer les vierges effarouchées. Tu aimes jouer des apparences, plus généralement. Fausse, tu l'es également. Les apparences peuvent être trompeuses, tu l'as très rapidement compris. Que cherches-tu, au fond, quand tu manipules ces perosnnes ? Quand tu leur fais croire des choses absolument fausses ? Tu n'en as aucune idée, mais ça te plaît. Tu veux réussir, oui, l'ambition te dévore. Tu ne t'es pas battue pendant six ans pour finir au chômage et dans la misère. Et tu as très bien compris que la meilleure façon de devenir quelqu'un, ce sont les relations. Fais toi aimer, craindre, respecter et admirer.